Ivresse d'une plume
...enfin tu désires exhiber ton visage au soleil, à faire crier haut ta voix cachée dans les âmes du silence envahisseur. Comment est-ce le puits sombre devient étoiles ? Comment est-ce la rivière blanche devient nuages ?
Te voilà s’écrire sur une terre vierge, sur le corps d’une femme blanche ; son soleil est une vision incarnant les contours du Moi ; sa lumière est une symphonie venant des aïeuls de Babel ; son obscurité est un rythme dans les entrailles, dans ses exils antérieurs défilés par le navire du temps escorté par des oiseaux d’encre.
Vient, ô mon moi, pour traverser tous les lieux dans une nuit écliptique, allons y pour jouer dans ce jardin homérique qui voile ses arbres, ses sources, ses roses et ses promeneurs comme s’ils craignent le jour ensoleillé.
Ton feeling est fragile. Tu n’as pas la force de visualiser le matin. Tu ne tortures même pas un insecte qui dévore ton visage flasque. Dores et déjà, tu reconnais les spectres de la réalité et tu préféres marcher dans/sur l’errance, sans semelles.
Chaque brume est à la base d’une fumée et chaque mer est à la base d’un feu. Toutes les choses méprisent l’homme par la langue de la séparation et de la brûlure. Mais, ô moi, tu t’en fous de cela et tu t’avances tel un romanichel dans le dédale des choses, dans la forêt des fauves. Sur la marge, tu marches marginalisé et dans ta main l’épée de l’empereur par laquelle tu décapites les têtes cancéreuses de la vérité.
... quoi ? j’entends les huées du vécu et les nénées de la meute habituelle. Mais par bleu ! je m’en fous encore une fois.
Je suis obstiné et j’ai opté pour l’océan de l’obstination. Mais oui ! nous sommes des champignons parasitaires qui usurpent les récoltes et les germes ; des virtuoses qui préfèrent la fausse note dans le diapason de la dispositio. Nous choisissons les blâmes au lieu des félicitations. Ainsi sommes nous les enfants de la terre ! Ainsi voudrons nous le devenir des choses !
C’est notre jeu, c’est notre propre comédie humaine ! C’est le secret des cartes sur la table de la sottisse heureuse ! Marchons alors dans cet itinéraire jusqu’au délai indéterminé...
samedi 19 février 2011
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1 commentaires:
Tes écrits sont passionnants. Mes encouragements.
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