vendredi 30 avril 2010

Lucide toi le temps !


Lucide toi le temps !
par
Yadine Aziz

Poisson fugitif est le temps ;
ce nomade indéfini éclaire le jour
ce témoin taciturne noircit la nuit.

Pour couler dans les ténèbres des océans…
Cette ovni part de la goûte, au ruisseau, à l’Océan.

Ainsi…
Hélas…
revenir s’oppose t-il au devenir ?!

Ce prédateur m’a agressé d’une blessure visible.
Mais comment le rendre visible lui l’invisible ?!

Vient le jour, à peine je communique avec le temps
Or le soir vient, le temps s’éclipse dans son terroir, le noir.
Quelle ironie de deux vivants solitaires !

Que dis-je sur le temps ?!
Lui, le maître des maîtres.
Lui, le poète des poètes.

imparfait Moi !


imparfait Moi !



Je suis le pêcheur vorace des poissons,

le nomade fini dans le temps,

le témoin bavard qui dérange la nuit.


Pour escalader le podium des terres…

Je pars telle une guêpe, au nuage, à la Tombe...


Ainsi…

Hélas…

S’afficher s’oppose t-il à se coucher ?!


Moi le ravisseur des choses du monde

Moi le clown des choses qui meublent le monde ?!


Vient le jour, à peine je voyage avec mon ombre

Or le soir vient, je m’arrête dans un lit des ombres

Quelle passage des jeux d'un "je" doublement fictif !


Que dis-je sur Moi ?!

Moi, le mystique des mystiques.

Moi, l’imparfait des imparfaits.

mardi 27 avril 2010

Ruses de la pieuvre


Ruses de la pieuvre
par
Yadine Aziz

Le rêve aujourd’hui est un amour

qui arrose le circuit sec de notre vie,

souffle une âme dans notre cimetière silencieux,

fait mouvoir les aiguilles de notre pendule rouillée.

Résurrection puissante est l’amour.


Là-bas, dans ces décombres paralysés

par la bombe des jours.

Là-bas, dans des îles inexplorées.

Nous creusons..

nous creusons par les escaliers de la pensée,

nous creusons par les pioches des yeux.


Nous sculptons…

nous sculptons nos mots dans l’erreur, dans le soleil.

Nous ourlons…

nous cousons notre amour

par les ficelles du récit et du symbole

pour embellir par un plumage autre

Le chemin, de notre vie, embrouillé.


Quoi ?


Les seringues des jours m’embaument

Sur le tapis du cruel Ramsès.


Asphyxiées, elles, nos voix.

Blessées, elles, nos voix

par les rasoirs des souffrances

par les rochers hostiles de Sisyphe.


Fatigués

nous sommes fatigués par le miroir,

par les miroirs des morts.

Fatigués

nous sommes fatigués par nos cadavres gisants

sur le pays de la pieuvre.


Un silence nous a tronçonnés, nous tronçonne,

où nos visages ont parlé des espérances du cœur.

Indésirable, ce cœur, seulement dans le pays de la pieuvre.

Regard !


Regard !
par Yadine Aziz

Une porte regarde les visiteurs,

une fontaine invite à un lavage d'yeux,

les flèches d'une horloge me percent.

Des aiguilles, des flèches, des flèches et des flèches..

un carrelage sillonné par des empreintes pédestres.

Seule, la mort dans le mausolée des lieux.

Du quotidien, de l'au-delà, des oiseaux dialoguent avec des oiseaux,

des tissus voyagent dans les squelettes des poutres,

un ciel bleu attend l'arrivée d'un soleil vierge,

des gobelets gisent dans les ventres de la fontaine:

murmures, soupirs, litanies...

Tapage de bois ou secousse du corps ?

Une corbeille se moque des mains et des bougies noires.

Arrêtez un instant- vous- !

Que la porte contemple les visiteurs !

Dans L'éloignement.....!


Dans L'éloignement.....!
par
Yadine Aziz

Dans la brume de la joie, j’existe,

dans les allées de l’indécision, j’existe.


Oiseaux farouches sont les mots,

plutôt l’écriture est tatouage d’un corps invisible ;

et le Texte m’attendait dans les édens de mon cœur.


Le mot m’a abandonné,

le miroir de la sagesse s’est brisé ;

plume sans encre, je subsiste.

Et je suis ce que je suis.

Le rêve s’est arrêté sur le fleuve d’un oreiller.

Peu de proximité,

tant d éloignement

éloignement, éloignement...

Le Chemin Caché


Le Chemin Caché
par
Yadine Aziz


Par doutes, j’avance dans une friche embrasée.

Mon chemin est lointain...

Ténébrion indomptable est mon temps

chemin lointain...

Tel un grabat épineux est mon lit

chemin lointain...

Des épis de feu est mon champ et je suis l'agriculteur

chemin lointain...

Je protège moi-même par le déluge

pour lors un magma autre m'emporte…

Mon chemin est lointain

Partant, je suis le ténébreux, l’illusion et la tombe

Laissez-moi dès lors roupiller sans souffle ni vent

car ce rêve est le divan de mon destin

Du sang de mon corps assassiné, des tsars barbares

s'alimentent

De la cécité de mes congénères, ils s'alimentent

boucherie, pâture et nature… ; de cela tout le monde

s'alimente...

Fulguration


Fulguration


Pourquoi penser la profondeur
et la profondeur deviendra une surface?!

Pourquoi l'océan est si grand
et la grandeur est petitesse dans l'existence?!

Ce n'est pas la rivière qui coule
Les parcelles, toutes, coulent...
Les sens courent, cavalent et flétrissent..
Je métaphorise


et la métaphore est extravagance
J’imagine

et les imaginations sont inconforts
Ma seule peur est de se perdre

Dans les reliefs de l'errance...
La lumière est pour toujours une grâce divine


pour les coeurs et les plumes..