samedi 19 février 2011

les murs

Seul, tu vois les murs comme des sécateurs sadiques

qui tranchent la cascade de mon âme ;

ces portes sont glissades vers l'errance ,

ô fenêtres ! vous êtes des sentiers fallacieux

et vos barreaux , des spectateurs crucifiés ;

les rideaux m'expatrient.

Chaque toile est trame d'un secret ,

d'une lumière ou d'un talion tragique !

Ô homme ! offrande d'un destin belliqueux .

Seul, tu vois l'univers danser dans un mandore psychotique !

D'une vérité que l' homme ignore, le silence raconte !

Voici le miroir de mon âme chatoyante

tantôt une terre et une eau

tantôt une page et une plume .

Ô parois, virgules audacieuses, déchirez ces murs qui broient !

Ô couleurs, cartes identitaires , peignez ces reliefs qui noircissent !

Toi, peintre de la ville inconnue aiguise ton pinceau

et dessine la topographie de mon imaginaire !

Toi, poète de la ville inconnue chante, avec brio,

l'hymne des murs étanches et des abîmes farouches .

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